Slice of me

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Who am I ?

Etudiante en communication à Paris, j'écris sur tout, mais surtout sur n'importe quoi. Le but ? Faire rire les gens qui me lisent, et leur rappeler des moments de leur vie (qu'ils veulent peut-être oublier)

vendredi 28 novembre 2014

Ta vie la nuit



Aller en soirée, c’est un peu comme aller voir un film. On est plusieurs dans le même endroit, à voir les mêmes choses, mais l’impression finale est souvent bien différente selon les personnes.
En général, tout commence assez bien (normal, t’es encore sobre), & en général, tout finit assez mal (normal, t’as fait l’évier toute la soirée à boire tous les fonds de verres).
Attention : soirées en boîte et soirées chez l’habitant (connu ou non) ne sont pas équivalentes.
Attention n#2 : la luminosité est sensiblement différente selon les deux lieux (Vous verrez, ça a son importance)

La soirée en boîte ne commence pas à la même heure que la soirée chez l’habitant. Ce détail a son importance, puisqu'il va de pair avec ton taux d’alcoolémie (l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)
De plus, la soirée en boîte rassemble beaucoup plus de monde que la soirée chez l’habitant, mais encore plus important, elle rassemble plus de monde que tu ne connais pas (ce qui peut réveiller en toi le sentiment étrange du « rienàfoutrejelesreverraijamais »).
La soirée en boîte te fait globalement perdre tout tes sens : vue, ouïe, odorat, toucher et goût (pour le dernier, c’est surtout en fin de soirée à ce qu’on m’a dit … L’abus de connotations sexuelles est dangereux pour votre réputation, à utiliser devant un public restreint)
La soirée en boîte te permet d’assumer ton corps, bizarrement tu es toujours belle/beau en boîte. Ah non, sauf quand tu vas au toilettes et qu’en te lavant les mains tu constates les dégâts dans le miroir :

          Pour les filles : yeux de panda, mèche râteau, sein qui se barre du soutif, collant descendu (presque aux genoux), tâches d’alcool sur le beau chemisier tout neuf de chez Comptoir (ou H&M pour celles qui ont le même compte en banque que le mien)

   Pour les mecs : auréoles d’une taille difficilement mesurable, gouttelettes de sueur sur le front, braguette et boutons de chemise ouverts, traces de rouge à lèvres (de couleurs différentes) dans le cou

La soirée en boîte ne te permet pas d’avoir des discussions très élaborées, contrairement aux soirées chez l’habitant. Quand en boîte les mots le plus souvent échangés sont « pipi », « vomi », et « choper », chez l’habitant, ce sont les mots « élections », « démagogie » et « musique ». Pour mieux comprendre, mise en situation :
-          En boîte : « tu m’accompagnes faire pipi ? » (entre nanas la plupart du temps)
-          Chez l’habitant : « Tu fais tellement preuve de démagogie Jean-Charles, ça me désespère … Attends, laisse-moi mettre une musique ! »

En revanche, on peut trouver des similitudes entre les deux sortes de soirées : 

La luminosité comme je le disais est un point important. En boîte, elle est presque inexistante ce qui te pousse vers des hommes/des femmes qui ne correspondent pas forcément (pas du tout) à tes goûts en « temps normal » (« temps normal » = contraire de « temps où tu comptes le nombre de verres descendus en UNE SOIRÉE »). Chez l’habitant, la luminosité est souvent plus intense, donc tu compenses en comptant le nombre de verres descendus en UNE HEURE. Le résultat final est sensiblement le même : c’est le zoo de Vincennes réuni en une personne collée contre toi en train de te détartrer les molaires. Dans ces cas-là, il vaut mieux être en boîte, puisque chez l’habitant, les lits disponibles dans les chambres voisines peuvent t’inciter à visiter la cage aux lions.

Autre point commun : le débrief du lendemain avec ton/ta meilleur(e) pote : 
Que la soirée se soit passé en boîte ou bien chez l’habitant, le débrief du lendemain matin (ou plutôt de l’aprem vu l’heure à laquelle tu te lèves) est presque le meilleur moment de ta soirée. Pourquoi ? Parce que les faits racontés sont souvent bien différents, voire opposés, puisque ta perception t’a fait faux bond pendant la soirée (en même temps que ta dignité). Lorsque tu es concerné(e) par une histoire qu’on te raconte le lendemain, tu te demandes souvent si tu étais à la même soirée et si la personne qui a (selon les dires) fini à moitié nue sur le bar/la table c’était bien toi comme tout le monde le prétend : « J’ai pas pu faire ça, je m’en rappellerais quand même (froncement des sourcils qui atteste d'un doute grandissant)… ».

Lorsqu’il s’agit de débriefer à propos de la personne que tu as chopée, le portrait que tu en fais s’apparente au sosie de Ryan Gosling. Quand ton/ta pote s’en charge, il/elle te rappelle gentiment qu’il s’agissait davantage d’un portrait made by Picasso « Guernica tu connais ? Bah c’était ça mais en pire »

Aoutch …



Bref, qu’elles se passent en boîte ou chez l’habitant, ces soirées restent tes meilleurs souvenirs (du moins quand il t’en reste …)

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